Une recherche participative sur les éco-matériaux normands
BIO-BAT est né d’un constat partagé entre différents membres de l’ARPE : des acteurs de la construction tente de faire de leur mieux en utilisant des matériaux locaux pour l’éco-construction, or régulièrement cela soulève des questions scientifiques et techniques qui peinent à trouver des réponses pour diverses raisons.
Une des raisons est la faiblesse des moyens économiques des acteurs de cette forme engagée d’éco-construction. Une autre raison est que les éco-matériaux locaux permettent parfois de très nombreuses variabilités ou modes constructifs dont la performance dépend en grande partie du savoir-faire.
Cela complexifie les études à réaliser mais invite aussi à s’engager vers une forme de recherche qui intègre au même niveau ceux qui interviennent sur le terrain et les experts scientifiques, dans une recherche participative.
Un projet impliquant de nombreux acteur·rices
Le projet BIOBAT a été porté par l’ARPE, avec le soutien d’Arthur Hellouin de Menibus et Samuel Courgey, avec le soutien de plusieurs membres de l’ARPE : Aurèle Tesson, François Glaizot, Gregory Boulen, et certains de leurs prédécesseurs.
Ce projet a été soutenu par la Fondation de France de 2018 à 2020.
Un webinaire dédié au projet
Le 28 octobre 2020, un webinaire à distance a été organisé par l’ARPE Normandie avec Arthur Hellouin de Menibus.
Les participants ont pu découvrir le projet BioBAT, ses résultats et bénéficier d’une préparation à la formation BioBAT qui s’est tenu les 8 & 9 février 2021.
Découvrez les résultats du projet en vidéo.







Une formation dédiée au projet
Les 8 & 9 février 2021, à Unilassale, l’ARPE Normandie a organisé une formation dédiée au projet BioBAT, un programme de recherche participatif sur les matériaux locaux mené pendant 2 ans.
La vingtaine de participant·es a pu échanger autour des questions posées par les professionnel·les et les scientifiques sur les matériaux locaux normands. Leurs propres contributions seront ajoutées à la version finale du rapport BioBAT.
En attendant sa publication, nous vous invitons à découvrir les photos de la formation. Nous remercions tout particulièrement les formateur·rices Samuel Courgey, Arthur Hellouin de Menibus, Pascal Séjourné, Sophie Popot ainsi qu’Hélène Lenormand pour la mise à disposition des salles.
Présentation des intervenants

Arthur Hellouin de Menibus
Arthur Hellouin de Menibus travaille au développement des matériaux locaux à différents niveaux, un pied sur le terrain et l'autre en recherche. Il forme des maçons au terre-chanvre projeté avec Eco-Pertica d'un côté, tout en réalisant des travaux de recherche avec des laboratoires et des artisans, en accompagnant la conception de chantier réels ou en apportant une expertise à l'échelle nationale sur des sujets complexes posées par le développement des matériaux biosourcés au sein du CF2B (Collectif des Filières Biosourcés du Bâtiment). Il est membre de Sciences Citoyennes, une association nationale qui travaille au développement de la recherche participative, une forme de recherche permet d'atteindre des connaissances inaccessibles si l'on n'avait pas associé différents niveaux de savoirs et savoirs-faire. Il intervient dans BIOBAT pour le compte de l'ARPE.

Samuel Courgey
Samuel Courgey Travaille depuis 30 ans dans le bâtiment, sur chantier, en bureau d’études puis depuis 2000 comme référent technique et formateur, Samuel Courgey est désormais reconnu comme un des référents du sujet « Bâtiment & Environnement ». Pionnier des filières « chanvre » et « paille » mais également co-fondateur d’Effinergie et spécialiste de la performance énergétique, son indépendance d’esprit comme sa connaissance du terrain sont saluées par les professionnels, les collectivités et les particuliers. Ses ouvrages, co-écrits avec Jean-Pierre Oliva (« La conception bioclimatique » – 2006, « L’isolation thermique écologique » – 2010) sont devenus, avec plus de 90.000 exemplaires vendus, de véritables références pour les professionnels et les maitres d’ouvrages avertis. Parallèlement à une veille technique sur les sujets « Efficacité énergétique » et « Eco-matériaux », il se concentre particulièrement, depuis 2010, sur la réhabilitation énergétique. Son approche est large, avec l’ambition de voir respecter, malgré la recherche de performances fortes (de type BBC-Réno), le fonctionnement originel du bâti comme son aspect patrimonial. Cette double préoccupation l’a entre autres invité à investir le sujet « Humidité dans les parois », dont il est devenu une des références nationales.