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Retour sur la signature du Pacte bois-biosourcés

Le jeudi 21 mars 2024, à l’hôtel de la Région Normandie, à Rouen, 25 aménageurs et maîtres d’ouvrage ont signé le Pacte bois-biosourcés normand.

En Normandie, 25 promoteurs, bailleurs sociaux et collectivités s’engagent à construire 85 000 m² et à rénover 93 000 m² en utilisant du bois et des matériaux biosourcés dans les 4 ans à venir. Tous sont signataires du Pacte bois-biosourcés, porté par Fibois Normandie, l’ARPE Normandie et l’URCOFOR Normandie : une démarche visant à avoir un impact fort sur le secteur de la construction pour contribuer à sa décarbonation … Cet acte fondateur et fédérateur des filières françaises invite le monde de l’aménagement et de l’immobilier, public et privé, à enclencher un véritable changement systémique dans le secteur de la construction.

Cet événement fût marqué par la présence de deux pointures de l’écoconstruction : Etienne Lemoine (MWAH), figure normande de l’architecture engagée, ainsi que Samuel Courgey, expert national reconnu sur les questions environnementales dans le bâtiment.

Un Pacte pour faciliter la transition bas carbone

Les villes françaises sont responsables de près de 70% des émissions de CO² nationales, et le secteur du bâtiment est à l’origine d’un tiers de ces émissions (WWF, 2018). 60% du bilan carbone d’un bâtiment neuf est lié à sa construction (BBCA, 2018) : le choix des matériaux de construction et la performance globale des bâtiments sont donc essentiels pour réduire l’impact environnemental des villes. En 2015, lors des Accords de Paris, la France a annoncé l’objectif de neutralité carbone pour 2050. La même année, la Stratégie Nationale Bas Carbone dressait une feuille de route pour mettre en œuvre, dans tous les secteurs d’activité, la réduction de l’empreinte carbone. Le bâtiment doit donc diminuer son impact de 49 % d’ici 2030, par rapport à 2015.

Aujourd’hui, la Règlementation Environnementale 2020 (RE2020) arrive en appui de ces objectifs. Depuis le 1er janvier 2022, elle exige la réduction de l’empreinte carbone et fixe des seuils d’émissions, pour les consommations énergétiques comme pour les composants du bâtiment, qui seront de plus en plus exigeants en 2025, 2028 et 2031. La transition à opérer représente un véritable défi pour le secteur du bâtiment, responsable d’une émission importante de gaz à effet de serre, d’une production importante de déchets et très dépendant des ressources fossiles, menacées d’épuisement.

Un atelier sur les familles de matériaux biosourcés

En début d’après-midi, les participants ont eu le privilège d’assister à une conférence sur les familles de matériaux biosourcés, animée par Samuel Courgey.

Devenir signataire du Pacte, c'est s'engager concrètement sur la voie de la transition

En devenant signataire du Pacte bois-biosourcés normand, la maitrise d’ouvrage s’engage à se donner les moyens d’intégrer une part de matériaux bois et biosourcés, si possible locaux, dans leurs projets de rénovation et de construction. Un engagement concret aux objectifs mesurable, mais qui ne se veut pas contraignant ! L’idée du pacte est d’accompagner les signataires dans leurs choix et leur mise en œuvre.

Pour en savoir plus se les modalités, consultez le Pacte normand ou la synthèse récapitulative.

ON NE PRESENTE PLUS S.COURGEY … ?

Au-delà de son « CV à rallonge », Samuel est avant tout un homme de terrain, d’une humilité et d’une accessibilité déconcertante. Sous ces lunettes se trouve un personnage rieur, dont l’indépendance d’esprit et les connaissances captivent.

Comme beaucoup, il passe par la case conventionnelle « pour apprendre les gestes », mais ces centres d’intérêts le conduisent rapidement à se tourner vers l’écoconstruction. Avant les années 2000, il participe à l’émergence des filières chanvre et paille (Construire en chanvre, RFCP …) et co-créé l’association Arcanne.

C’est le début de travaux de recherche, de veille technique, de formations et de rédaction d’articles. En comprenant qu’environnement et performance thermique font bon ménage, il co-écrits La conception bioclimatique et L’isolation thermique écologique avec Jean-Pierre Oliva, et s’engage dans la définition d’approches plus globales (certification HQE, QBE, labels BBC-Effinergie …), toujours sur fond associatif.

Depuis, Samuel continue de « faire avancer le schmilblick », par ses travaux sur l’efficacité énergétique, la réhabilitation, les biosourcés et le bâti ancien ; et de lobbying auprès des décideurs, à travers toute la France.

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